Nos métiers d'apiculteur et d'agriculteur
Nous élevons des abeilles pour qu’elles nous offrent du miel, du pollen et de la propolis tout en préservant les réserves de la colonie. Nous apportons les soins nécessaires aux colonies lorsqu’elles sont en difficulté, notamment face à l’invasion d’acariens, aux attaques de frelons asiatiques ou à la sécheresse.
Nous cultivons le domaine de la Rivière de Pénerf pour entretenir sa biodiversité exceptionnelle au service du bien-être de nos colonies d’abeilles. Les 30 hectares de terres cultivables sont labourés et ensemencés avec des cultures mellifères. Les 20 hectares de prés-salés sont préservés pour offrir une diversité florale à large spectre, favorable au bon développement des colonies d’abeilles.
En tant qu’éleveur, nous créons nos propres essaims d’abeilles à partir de colonies souches présentes dans nos ruchers. Les reines sont produites à partir de colonies qui ont été sélectionnées sur leur capacité à s’adapter à leur environnement et à stocker leur réserve pour hiverner sereinement.
Les essaims créés sur l’exploitation servent au développement de notre cheptel de colonies et peuvent être proposés à la vente. Ces colonies d’abeilles sont rassemblées sur notre rucher d’élevage, à Ambon, jusqu’à leur maturité. Elles rejoignent les ruchers de production au printemps suivant.
La production de miel
En tant qu’apiculteur, notre rôle est de surveiller et d’intervenir au bon moment pour récolter les cadres de miel sans perturber le bon développement de la colonie d’abeille.
Le miel du Rucher de la Rivière de Pénerf est issu de la récolte du nectar des fleurs butinées par les abeilles, sur notre exploitation située près des marais salants, dans un environnement classé Natura 2000.
Elles récoltent et stockent le nectar dans leur jabot sur le trajet du retour vers la ruche. Elles le confient à d’autres abeilles présentes dans les ruches qui l’entreposent dans des rayons en cire. Durant ce trajet le nectar est transformé par des enzymes présentes naturellement chez les abeilles butineuses. Il est ensuite déshydraté par battement d’ailes avant d’être recouvert par une fine couche de cire pour pouvoir être stocké durant la saison de disette. Le miel est la source d’énergie des abeilles, pour voler et chauffer la colonie.
Les abeilles stockent ce miel dans les hausses que nous posons sur les ruches lorsque les floraisons et les conditions climatiques deviennent favorables. Il faut savoir rester humble face à la nature. Et accepter ce qu’elle veut bien nous offrir sans forcer les récoltes.
Selon les années, nous pouvons réaliser 3 à 4 récoltes par an.
Après la floraison des ajoncs, saules et prunelliers, nous récoltons un miel de fleurs de printemps : « Le printemps marin ». Puis si la météo est favorable, nous pouvons récolter en mai, le fameux miel de fleurs d’aubépines : « L’aubépine nacrée ». Après la floraison des ronces et des fleurs de bord de mer, nous récoltons le miel de fleurs d’été marin : « L’été marin ».
En septembre, si les conditions météorologiques nous le permettent, nous pouvons exceptionnellement récolter un miel aux couleurs de « L’été indien », composé de lavande de mer et de lierre qui fleurissent tout le long de la rivière de Pénerf.
Pour élargir notre gamme de miels, nous exploitons quatre autres emplacements de ruchers implantés dans des zones protégées. Les ruches y restent sédentaires. Nous récoltons des miels de fleurs des bois (« Le printemps sauvage » et « L’été sauvage ») et des miels de fleurs des champs (« Le printemps nature » et « L’été nature »).
Après décantation, le miel
est mis directement en pot.
Nous n’intervenons pas sur
le processus naturel de
cristallisation qui est plus ou
moins rapide selon les miels.
Nous récoltons également un miel typiquement breton « Le sarrasin ambré », à partir de cultures de champs de sarrasin sur notre exploitation ou sur les fermes voisines.
La production de propolis
Propolis vient du grec ancien pro, « devant », et polis, la « cité », et signifie donc « protéger la ruche ».
La propolis est une substance résineuse récoltée par les abeilles au niveau des bourgeons apicaux sur diverses espèces végétales (telles que le peuplier, le bouleau, l’aulne, l’orme, le hêtre et certains conifères) et dans certains cas celles sécrétées au niveau de l’écorce des arbres.
La récolte de propolis par les abeilles se fait dès le printemps et ce jusqu’à la fin de l’automne.
Ainsi, à l’aide de leurs mandibules, les butineuses vont prélever et modeler les résines qui les intéressent avant de les déposer sur les corbeilles de leurs pattes postérieures. Les ouvrières récupèrent cette résine et la mélangent à de la cire pour en faire de la propolis (moins collante) et plus résistante.
La propolis est utilisée pour isoler et assainir la ruche.
La propolis récoltée sur notre exploitation est issue des
bourgeons de peupliers, d’ormes
et chênes.
Nous récoltons la propolis en posant une grille de collecte souple sur la tête des cadres de la ruche entre avril et juillet. Les abeilles vont propoliser les interstices de la grille.
Pour la purifier et enlever la cire, la propolis est mélangée à de l’alcool à 70 °. Seuls les éléments de la propolis sont dissous dans l’alcool. Puis l’alcoolat obtenu est desséché pour obtenir une poudre de propolis pure.
C’est un extrait pur de propolis que nous commercialisons en poudre.
La production de pollen
Le pollen est utilisé par les abeilles comme source de protéines. Il est indispensable à la croissance du couvain et à la vitalité de la reine en entrant dans la fabrication de la gelée royale.
Le pollen, l’élément fécondant mâle des fleurs, doit être transporté sur les pistils d’une autre fleur pour assurer la pollinisation et la fécondation des fleurs. En butinant plusieurs fleurs pour récolter le nectar, les abeilles dispersent ainsi le pollen mâle des fleurs et participent à leur renouvellement.
Les abeilles le récoltent en mélangeant le pollen à leur salive et en l’enrichissant de ferment lactique pour en faire des pelotes qu’elles glissent dans leurs corbeilles au niveau de leurs pattes postérieures et qu’elles déposent ensuite dans la ruche près du couvain.
Nous récoltons le pollen lorsque la ressource est très abondante et par temps sec. Nous faisons en sorte de ne pas perturber le développement de nos colonies. Sur notre exploitation, nous récoltons essentiellement du pollen de saules et de châtaigniers, si la météo le permet.
Les cultures végétales et l'agroforesterie
Nous nous engageons à ne plus utiliser de produits chimiques pour désherber nos cultures pour assurer le bien-être des abeilles.
Sur ces terres, sont implantées des cultures de sarrasin, de trèfle de luzerne et de phacélie en rotation pour compléter la ressource alimentaire des abeilles un peu plus faible et incertaine entre la floraison des ronces en juin et celle des lierres et lavande de mer en août.
Ces cultures permettent de renforcer les colonies d’abeilles. Et les abeilles contribuent en participant à la pollinisation à l’amélioration des rendements des cultures.
Une parcelle de 7 hectares a été transformée. 300 arbres ont été plantés à l’automne 2022 pour reconstituer un bocage et amender naturellement les sols. Les arbres pourront à terme offrir une ressource mellifère supplémentaire pour les abeilles. Nous pourrons continuer à cultiver cette parcelle entre chaque linéaire de plantation.
