Les apiculteurs

Jocelyne Le Monnier et Philippe Pinel

Le domaine de la Rivière de Pénerf est né de la passion de deux
agriculteurs apiculteurs, Jocelyne Le Monnier et Philippe Pinel.

« Nous n’héritons pas de la terre
de nos ancêtres, mais
l’empruntons à nos enfants ».

Antoine de Saint-Exupéry

La vocation agricole est viscéralement ancrée dans nos gênes et est issue d’une très longue lignée d’agriculteurs. Élever, cultiver, planter et prendre soin de ce domaine que nos parents, grands-parents et arrières-grands-parents nous ont confié, sont l’essence même de notre engagement. 

À l’heure où la biodiversité est menacée, l’avenir des abeilles plus qu’incertain, cette citation d’Antoine De Saint-Exupéry prend tout son sens. 

En reprenant le domaine de la rivière de Pénerf, nous nous sommes engagés à ne plus utiliser de produits chimiques pour désherber nos cultures pour le bien-être des abeilles, à préserver les haies centenaires et à replanter des arbres pour les générations futures. 

Installer des colonies d’abeilles sur ce site protégé donne un sens à notre engagement professionnel et environnemental et est l’aboutissement d’une longue réflexion.

Je suis Jocelyne Le Monnier, l’apicultrice du domaine. Je suis en charge du suivi et du développement des colonies d’abeilles et de la vente des produits de notre exploitation. Je me suis formée pendant un an au centre de formation professionnel de Venours, près de Poitiers. Je suis titulaire d’un brevet professionnel d’exploitant agricole, spécialisé en apiculture, obtenu en 2019. J’ai également suivi une formation de technicien sanitaire apicole, auprès d’un vétérinaire certifié, pour apporter tous les soins indispensables au bon développement des colonies d’abeilles. 

Je suis Philippe Pinel, l’agriculteur du domaine. Je suis ingénieur agricole. J’assure la mise en place et le suivi du bon développement des cultures. Le choix des cultures tient compte des besoins alimentaires des abeilles. L’objectif est de leur apporter les ressources supplémentaires en période à risque (juillet et août). J’ai mis en place le projet agroforestier avec la plantation de 300 arbres. J’aide également mon épouse à récolter les différents miels tout au long de la saison apicole.

Le terroir et la flore

Les terres du domaine bordent les
prés-salés du bassin versant de la
rivière d’eau de mer de Pénerf et
les anciens marais salants de la
commune d’Ambon.

Le domaine agricole de la Rivière de Pénerf recouvre une cinquantaine d’hectares et il est situé dans le Parc Naturel Régional du Golfe du Morbihan (PNRGM). 
Il est à mi-chemin entre le Golfe du Morbihan et la presqu’île de Guérande, entre Ambon et la cité balnéaire de Damgan, à 25 kilomètres de Vannes. 

Dès le XVe siècle, la rivière de Pénerf fut le berceau de l’exploitation du sel breton. Les bateaux défilaient sur la ria de Pénerf, le long du domaine agricole, pour charger le sel récolté sur les marais salants aménagés tout au long de la rivière.

Avec l’arrivée des nouveaux moyens de conservation, les marais salants se sont éteints. Ils ont laissé la place à des espaces salins endigués et à de vastes zones de prés- salés abritées. Elles présentent désormais un intérêt ornithologique international. 

Cet espace exceptionnel est classé en site Natura 2000 pour la faune et la flore exceptionnelles à protéger. 

La zone Natura 2000 « rivière de Pénerf » s’étend sur une superficie de 3200 hectares, dans laquelle s’inscrit la zone de butinage de nos abeilles.

La mer, les embruns et l’iode sont omniprésents. Les abeilles de nos ruchers doivent se jouer des courants marins pour récolter le précieux nectar de cette flore exceptionnelle. Elles nous offrent un miel empreint de la richesse florale des marais salants.

Une partie des ruches est installée en bordure de la rivière de Pénerf, derrière les haies sauvages de prunelliers et d’aubépines très nombreuses sur le domaine car protégées des abattages intensifs.

Le domaine agricole est constitué de terres favorables au développement d’espèces acidophiles (ajoncs, graminées prairiales, sarrasins, érables, genêts, prunelliers, aubépines, ronces, châtaigniers), hydrophiles (saules, ficaires, tilleuls) et halophiles (tamarix, asters maritimes,  statices, armérie maritime, arroche des sables et pourpier des marais).

coucher de soleil Penerf

Les valeurs et les engagements

Les terres reçues en héritage sont cultivées sans utiliser de pesticides ou autre intrant chimique

Les haies de prunelliers, d’aubépines et de ronces, présentes depuis des générations tout autour du domaine agricole, sont et resteront préservées pour offrir aux cultures des auxiliaires indispensables et aux abeilles une source de pollen et de nectar très importante.

300 arbres ont été plantés courant novembre 2022 en agroforesterie pour fertiliser naturellement les sols et offrir des ressources supplémentaires pour les abeilles et les insectes pollinisateurs (tilleuls, châtaigniers, peupliers, chênes).

Les abeilles sont élevées dans le respect de leur développement naturel et se nourrissent elles-mêmes. Il n’y a pas de nourrissement par l’humain (appelé aussi « nourrissement spéculatif »). Cela n’interviendrait qu’en cas de disette alimentaire causée par des conditions météos défavorables.

Au rucher de la rivière de Pénerf, ce sont les abeilles elles-mêmes qui dictent la production du miel de notre exploitation. 

Nous ne vendons que ce qui est produit sur l’exploitation. Le goût, le parfum et la texture du miel pourront évoluer d’une année à l’autre, en fonction des conditions météorologiques changeantes et des fleurs butinées.

Nous ne transhumons pas. Toutes les ruches sont sédentaires. Elles ne suivent pas les miellées non présentes sur le site (acacias, tilleuls, thyms, lavandes). Nous pensons que c’est un facteur de stress pour les abeilles. 

Nous ne chauffons pas le miel. Le miel est extrait à froid. Il n’est pas réchauffé pour être mis en pot. Nous respectons le processus naturel de cristallisation pouvant présenter un caractère granuleux en bouche. 

Notre miel n’est pas brassé pour le rendre crémeux. 

Les miels du domaine sont identifiés par miel de fleurs de bord de mer :
« Le printemps marin »
« L’été marin »
« L’été indien ». 

Quatre sites secondaires sont exploités à l’année dans des espaces protégés. Trois se trouvent dans le Morbihan, à l’origine des miels de fleurs des bois :
« Le printemps sauvage »
« L’été sauvage ».

Un dernier se trouve au nord de la Loire-Atlantique, donnant les miels de fleurs des champs :
« Le printemps nature »
« L’été nature ».

Ils représentent 30 % des miels proposés à la vente.